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poèmes poésie prose

le 30-05-2011 08:53

BOOOUUMMM ! ! !

C'était un soir, je me souviens. J'étais en train de me laver les dents, il commençait à se faire tard. Tout à coup, dans la rue, sur la ville : un bruit énorme, immense, assourdissant, insupportable; un bruit comme jamais je n'en avais entendu, un bruit claquant, bref, un coup de tonnerre !

Je me précipite dehors ! Déjà la rue était pleine de gens en robes de chambre, en pyjamas. Ils étaient étonnés, inquiets, apeurés, complètement bouleversés ! Ça se comprenait... Tout de suite j'ai compris leur peur, partagé leur angoisse ! Aussitôt, sans chercher, j'ai trouvé comme eux la cause du bruit, de l'horrible vacarme ! La nuit était tombée ! La nuit s'était cassé la gueule du haut du ciel ! Là, sur la ville, elle s'était écrasée, à plat ventre dans la rue, sur le trottoir. C'était terrifiant ! Vous pensez d'une hauteur pareille ! ! !

Les flics, les pompiers, tout le monde était là. Des clignotants rouges partout, on entendait des sirènes, des claquements de dents. On essayait de la relever, de la réconforter, de la réanimer... Mais rien à faire, la nuit était là, tombée, inerte, comme morte ! Rien à faire ! On avait beau tout essayer, peine perdue ! Pourtant tous les médecins étaient présents; les chirurgiens, les dentistes, les dermatologues, les psychologues, les nuitologues, les chutologues. Rien, la nuit était morte ! Il y avait même les pompes funèbres mais je n'oserais insister, ce serait de mauvais goût !

Il était cinq heures du matin, la nuit était toujours là, inanimée. Et le jour qui allait se lever ! Vous vous rendez compte, la nuit qui ne peut pas repartir et le jour qui arrive! C'est qu'il n'y a pas de place pour les deux sur cette terre. C'était sûr, ça allait être la guerre !

Pourtant la catastrophe fut évitée !

Au fur et à mesure que le jour avançait, la nuit petit à petit reprenait des couleurs. D'abord gris pâle, puis rouge, elle s'est enfin animée. Elle a brossé ses vêtements poussiéreux, s'est dressée d'un coup, comme ça! Puis, elle est partie, silencieuse.

Le jour n'y a vu que du feu ! Il l'a remplacée sans s'apercevoir de rien. Alors surtout ne lui dites rien.... Chut !

Vous ne pouvez pas vous imaginer la joie des gens devant une telle catastrophe évitée de justesse !!!

 


 
 
le 30-05-2011 08:51

Mon coeur est têtu

Mon cœur est têtu,
Que veux-tu?
C'est la vérité toute nue.
Je suis ici, toi là-bas,
Il te veut tout près, là.
Alors, hop, il te dessine,
Toute belle, toute fine.
Mon cœur est têtu,
Que veux-tu?
C'est la vérité toute nue.
Toi tu ne veux pas, moi je veux
Un baiser tout vigoureux.
Alors la bise, il l'imagine
Toute douce, toute divine.
Mon cœur est têtu,
Que veux-tu?
C'est la vérité toute nue.
Tes habits il faut que tu quittes,
Il le veut tout de suite, tout de suite,
Hop, hop, il te peint avec précaution,
Nue, en grande dimension.
Mon cœur est têtu,
Que veux-tu?
C'est la vérité toute nue.

 


 
 
le 30-05-2011 08:47

les midis de fringale

Les midis de fringale,
Les dents grincent
Dans une boule de salive,
Les midis de fringale,
Le ventre entre les dents,
Le ventre vide,
Plein de souvenirs,
Je me fais des festins
D'orgie
D'odeurs de cuisine
Jusqu'à vomir
Des plats pas mâchés
De souvenirs.

Les midis de fringale,
Quand j'ai pas l'oseille,
Quand j'ai pas la frite,
Les tripes au soleil
Assises sur le trottoir,
Ma guitare contre mon coeur,
J'expose mes cheveux longs,
Spaghéttisés, beurrés, caramélisés.
Je joue,
Je joue pour les grosses légumes,
Les midis de fringale,
Ma guitare contre mon coeur,
Je joue,
Je joue tout ce que j'ai dans le ventre,
Je joue sur des cordes en boyaux de chat,
Je fais des bruits de casserole,
Je fais des canards,
Des canards à l'orange,
Les midis de fringale.

Un midi de fringale,
Faire des canards
Sur une guitare
Pour les grosses légumes,
Pour se retrouver
Dans un panier à salade,
Au violon,
Avec des poulets,
Pour la chanson,
Toujours la même:
L'herbe.
Je suis herbivore.

Ce n'est pas vrai,
Pavot,
Je ne suis pas beau!

Un midi de fringale,
Ils ont mis les pieds dans le plat,
Je n'étais pas dans mon assiette,
Pourtant il a fallu
Avaler, une par une,
Les avortons de feuilles
Pas mûres,
Peu tendres,
Très salées,
Du code pénal
Sans roter.

Ce n'est pas vrai,
Pavot,
Je ne suis pas beau,
Les midis de fringale.

 


 
 
le 30-05-2011 00:16

Trésor caché du triangle

 


Commentaires

 

1. lafianceedusoleil  le 30-05-2011 à 05:42:35  (site)

bonjour,
bienvenue chez Vef et bonne continuation. Très beau texte.
Belle journée.
Bise

 
 
 
le 29-05-2011 23:57

 


 
 
 

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