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poèmes poésie prose

le 08-11-2016 19:58

Les midis de fringale

les midis de fringale

Les midis de fringale,
Les dents grincent
Dans une boule de salive,
Les midis de fringale,
Le ventre entre les dents,
Le ventre vide,
Plein de souvenirs,
Je me fais des festins
D'orgie
D'odeurs de cuisine
Jusqu'à vomir
Des plats pas mâchés
De souvenirs.

Les midis de fringale,
Quand j'ai pas l'oseille,
Quand j'ai pas la frite,
Les tripes au soleil
Assises sur le trottoir,
Ma guitare contre mon coeur,
J'expose mes cheveux longs,
Spaghéttisés, beurrés, caramélisés.
Je joue,
Je joue pour les grosses légumes,
Les midis de fringale,
Ma guitare contre mon coeur,
Je joue,
Je joue tout ce que j'ai dans le ventre,
Je joue sur des cordes en boyaux de chat,
Je fais des bruits de casserole,
Je fais des canards,
Des canards à l'orange,
Les midis de fringale.

Un midi de fringale,
Faire des canards
Sur une guitare
Pour les grosses légumes,
Pour se retrouver
Dans un panier à salade,
Au violon,
Avec des poulets,
Pour la chanson,
Toujours la même:
L'herbe.
Je suis herbivore.

Ce n'est pas vrai,
Pavot,
Je ne suis pas beau!

Un midi de fringale,
Ils ont mis les pieds dans le plat,
Je n'étais pas dans mon assiette,
Pourtant il a fallu
Avaler, une par une,
Les avortons de feuilles
Pas mûres,
Peu tendres,
Très salées,
Du code pénal
Sans roter.

Ce n'est pas vrai,
Pavot,
Je ne suis pas beau,
Les midis de fringale.

 


 
 
le 30-03-2012 16:11

Et tu m'as jeté

 

 

Il y avait beaucoup de fleurs dans le bois

Une seule me plaisait

Je l’ai prise entre mes doigts

Je l’ai cueillie et elle s’est fanée

Et je l’ai jetée

 

 

Il y avait beaucoup de filles au sourire adroit

Une seule me plaisait

Je l’ai serrée contre moi

Elle m’a cueilli et je me suis fané

Et  tu m’as jeté.

 


Commentaires

 

1. chezlunedesreves  le 15-06-2014 à 20:45:34  (site)

Une triste poésie qui veut tout dire quand l'amour fait défaut....

Merci c'est une très belle lecture toute de même, empreint d'émotion !

Je vous invite chaleureusement dans mon univers Les heures bleues de la poésie
sur
http://merveillespoetiques.forumperso.com/

Mes amitié, Jane

 
 
 
le 30-03-2012 10:14

L'égyptienne

 

Le cil glisse sur l’iris,

Le songe monte et te hisse

Dans les griffes de l’ibis,

En fille de Mnémosyne.

 

Retour du chant du muezzin.

 

Sur ton front, soleil de plomb,

Le nom d’un Pharaon,

Le cartouche sur la pierre,

Cri de l’eau de la rivière,

Bue dans ta main en calice,

Tu t’étire vers l’horizon,

Vers le Nil et l’oasis,

Comme l’oiseau vers son nid.

 

Descente lente, étoffe de flanelle,

L’aile s’incline en son virage en ciel,

Se courbe en couleur d’arc-en-ciel,

Vers la terre que la crue renouvelle,

Où tu finis ton vol, neuve et belle.

 

Tu te penches sur les reflets du fleuve,

Agenouillée dans les roseaux du rivage,

Dans un mirage en marge de la plage.

 

Tu regardes tes yeux dans l’eau

Tes lèvres roses épousent légères,

Le reflet des courbes de ta bouche

Qui plisse la surface lisse

En cercles concentriques qui s’éloignent

Autour de la cible qui s’approche :

Tu entres dans l’eau sans faire de remous

Et disparait dans les flots, silencieuse,

Sans la moindre ride sur la surface de l’onde

 

Comme la lumière traverse le verre translucide du cristal

 

Tu te faufiles, algue fine et agile

Tu file et tu fonces gracile vers le fond

Pour fondre acidulée, argile humide, fragile,

Derrière le miroir du monde

 

Trois triangles d’ombres s’étirent

Derrière le soleil qui se retire

Trois étoiles, trois magnitudes

Quiétude de l’exactitude

Tu trembles dans l’eau troublée,

Sous la haute voute d’ambre de la mémoire

Plume neuve du phœnix en cendre

Tu mouilles l’ancre pour quelques mots

Tu parles du Nil pour lui !

 


 
 
le 13-12-2011 18:15

L'histoire extraordinaire de la femme rouge

 

Ah ! Enfin ! Voilà la ville, pleine d'entrain !

Bah !Dans mon petit pré carré, rien à faire.

Où est la gare ? Où est le chemin de fer ?

J'ai une grande envie de voir passer les trains !

Je mâche un bubble gum à la chlorophylle,

Je rumine...Oh ! La vache ! Toutes ces filles...

Soudain, devant moi, la femme, l'enchantement.

Une femme extraordinairement très belle.

Infiniment féminine et fragile, frêle,

Où à la fragilité soutenue se mêle

La force de la vraie liberté sauvage.

Et l'harmonie touche là presqu'à l'outrage.

Elle se montre, peu nuancée, sans tapage.

Elle est superbe d'allure et d'arrogance.

Quel maintien ! Quelle allure et quelle élégance !

Elle a un côté étrange , exotique !

Elle a due vivre loin, peut-être l'Afrique ,

Non, moins loin, l'Andalousie occidentale,

Peu importe, elle est de lignée royale.

Elle est mystérieuse, énigmatique.

D'une grande simplicité excentrique

Elle a une tendresse féroce et barbare.

Elle a un parfum précis et très très rare.

Une telle beauté n'aura pas de maître.

Elle est à une trentaine de mètres...

Elle s'est arrêtée devant une vitrine.

Je la vois de profil, elle pose,

Dans une posture de courbes

Qui monte comme une colonne de musique.

Elle bouge en petits mouvements,

D'une extrême délicatesse,

Elle est toute habillée de rouge !

Il faut que je lui parle !

Je vais lui demander l'heure...

Non ! Pas ça ! C'est trop con !

Je vais lui dire que je l'aime !

Un long meuglement...

Non ! Il faudrait lui chanter !

Je ne sais pas chanter.

Il y a trop de monde.

Seul, le silence peut convenir à une telle prestance !

Il faut rien lui dire.

Il faut lui faire un signe.

Un signe ! Oui, un signe !

Je vais lui faire un signe !

Je suis trop loin et après je serai trop près.

J'ai envie de m'arrêter pour la contempler davantage

Et j'ai envie de courir pour être encore plus vite plus près.

Mais ce n'est pas un gibier

Et je ne suis pas un chien d'arrêt ! Ce n'est pas assez somptueux !

Je vais m'approcher et lui passer mes doigts dans ses cheveux.

Magnifique sa chevelure ! Mais je tremble ! Elle va voir que je suis fébrile !

Et puis je la connais que depuis dix secondes ! Trop précipité !

Je suis à quelques pas d'elle, un passage protégé à traverser et je serai à sa hauteur !

Que faire ? Que faire ? Elle commence à m'agacer !!!!

Je dois agir vite , il y a urgence...

Vite, un geste spontanément sincère...

Je vais lui mettre la main aux fesses , pour voir si elle a la fesse ferme ! Non mais !

On peut aller directement au but, se faire comprendre, sans tourner autour du pot .

Hein ! C'est quoi tous ces obstacles inutiles du savoir-vivre ?

Elle m'énerve ! Mais elle m'énerve !

Je crois que je vais lui rentrer dedans, la tête la première , en plein milieu !

Pour qui elle se prend celle-là ?

Je me sens excessif ...trop, peut-être.

Mon coeur s'accélère.

Ma respiration devient bruyante.

J'avance par soubresauts.

J'ai l'impression que je bave.

Le choc est terrible.

Le feu était vert.

Je n'ai pas vu la voiture.

Me voilà soulevé dans un crissement de pneu,

Et allongé sur le capot.

Mais sur un passage protégé,

Suis-je en tort ? Oh !

Les badauds m'encerclent

Debout, comme dans une arène.

J'ai la tête baissée,

Je ne les regarde pas,

Je fixe la femme.

La femme me fait face à trois mètres.

Sous ses habits rouges, brille le costume du toréador.

Elle a une main derrière le dos.

La tête baissée, j'attends.

Je suis pas blessé gravement.

Mais je saigne un peu au niveau de mes banderilles, certainement.

J'attends le poignard qui va passer entre deux vertèbres et me percer le coeur.

Je suis sûr qu'il y a beaucoup de cris, de soleil, de chaleur,

Il y a du sable quelque part,

Sous mes mains, dans mes yeux.

Je fixe la femme.

D'un air hautain, elle fait demi-tour,

Avec toute la lenteur dédaigneuse du vainqueur habitué aux victoires.

Elle s'éloigne.

La bête ne pénètre qu'une fois dans l'arène.

Elle ne combat qu'une fois. Il faut l'exécuter.

Je me relève et regarde le conducteur qui hurle toujours.

«  On a commencé à me tuer, continuons, c'est bien la règle.

Quand vous m'aurez coupé la queue et les deux oreilles,

Veuillez offrir tout cela à la femme qui s'éloigne la-bas,

C'est son bien ! « 

Le conducteur ne cris plus.

Il a ce regard interrogatif où à ses questions , les réponses sont encore absentes.

On dirait un cinglé !

Je suis vidé.

Je suis beau, vidé.

 

 

 

 

 


 
 
le 12-11-2011 10:30

La divine proportion

Je suis un nombre

Je suis identifié au numéro de ma carte.

Au montant de mon salaire.

A la superficie de mon appartement.

Au nombre de chevaux de ma voiture.

Et des chevaux de courses ! Combien ?

Et des maitresses ! Combien ?

Je suis un numéro de téléphone.

Un numéro de rue.

Le code de mon interphone.

Je suis un code postal.

Un code bancaire.

Le code confidentiel ! Ah celui-là au moins c’est mon secret.

Un peu d’intimité, enfin ! on peut pas tout dévoiler !

Je suis toujours en code, jamais en phare ou plein phare.

( ça gène les autres)

Quand je suis pas à cent pour cent,

Je suis pas malade mais une numéro de sécurité sociale.

On me mesure.

Je me mesure avec les autres, aussi.

On me pèse.

Souvent je fais pas le poids !

Tous les ans on me donne le changement de nombre pour mon âge.

On compte mes globules rouges.

On calcule mes pulsations, les chiffres de ma tension.

Je gratte des trucs pour trouver des chiffres.

J’en coche d’autres sur des grilles du loto.

J’en joue aussi au PMU.

Je suis numérisé, immatriculé.

Je me sens nul.

J’ai le moral à zéro.

J’ai pas envie de faire mon numéro.

Pour être rigolo.

Je coupe les cheveux en quatre.

Je me fais des cheveux d’ailleurs,

J’ai pas la boule à zéro !

Que le moral…à zéro.

Si quelqu’un pouvait me déchiffrer !

Résoudre cette équation dont je suis l’inconnu !

Bon ! Faisons le point…

Je me ferais bien une ligne mais ils ont pris des mesures contre

Snif ! Snif !

La ligne c’est la ligne droite !

On peut quant même avoir un 51 ou une 1664

C’est autorisé !

Alors ce point…

Très tôt on m’a noté;

Puis j’ai pris des notes

Pour devenir un notable.

On m’a encadré

Pour apprendre à respecter les marges,

A suivre la ligne droite,

A arrondir les angles.

Je suis devenu un cadre,

Tiré à quatre épingles.

Je suis expert comptable.

J’aurais voulu être géomètre.

J’ai une belle carrière,

Une belle mine !

Une mine d’or ou presque !

Je suis d’un bond milieu,

Je suis fixé, immobilisé,

Avec un cercle d’amis.

J’ai pris racine…..

Mais ça va pas,

Je tourne pas rond,

J’ai la tête au carré !

Il faut m’extraire de cette racine carré

Me mettre au cube,

Que je prenne un peu de volume,

De la hauteur !

Que je redevienne un devenir !

Quitter le milieu

Pour vivre les extrêmes,

Quitter la médiocrité

Pour vivre mon secret et mon mystère,

Retrouver la divine proportion,

Et le nombre d’or.

 


Commentaires

 

1. Camisetas  le 16-11-2011 à 08:41:47

Then, just moments later, a bad attempted back-pass from Dani Alves forced Valdes to race out of his goal and, although he beat Luiz Adriano to the ball, his clearance went straight to Willian whose first-time shot from 30 yards out camiseta del real dropped just wide of an open net.Barca survived though and almost profited from some slack defending themselves in the 19th minute, as Messi robbed Mykola Ischenko of possession on the edge of the Shakhtar area but his attempted chip over camiseta del barsa Pyatov was saved.Barca, who also went close through a Messi free-kick and a David Villa shot, were celebrating a second goal soon enough though as Alves netted after latching onto an inch-perfect pass by Iniesta.Iniesta's lofted ball in towards the penalty spot might have been samarreta barça collected by Pyatov but, as the goalkeeper waited for the ball, Alves nipped in to steal possession before slotting into an empty goal.That was the score Barca led by at half-time, but the 2006 and 2009 European champions wasted no time in trying to build on that advantage at the start of the second period.Messi and Xavi both had efforts saved before Guardiola's side made it 3-0 in the 53rd minute through Pique following a training-ground move.

 
 
 
 

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